Hello Robot: un lancement qui fait sensation

«Hello Robot», c’est le nom très évocateur de l’exposition itinérante inaugurée le 7 aout à Biel/Bienne. Les visiteurs et visiteuses y sont accueilli‑e‑s par quatre robots très différents au travers desquels le thème de la robotique est abordé de manière spontanée et ludique.

Les robots exigent un esprit ouvert

Avec ses quatre robots, la BFH présente la praticité de la robotique d’aujourd’hui tout en laissant entrevoir le visage qu’elle pourrait prendre demain. Raoul Waldburger, directeur du département Technique et informatique, a insisté sur les notions d’ouverture d’esprit et de collaboration efficace, deux ingrédients essentiels au développement des robots.

En effet: les composants utilisés proviennent des quatre coins du monde, les collaborateurs et collaboratrices parlent des langues différentes et les équipes travaillent dans des environnements multiculturels. Quant aux robots, cela fait bien longtemps qu’ils ne sont plus seulement des machines préprogrammées.

«Nous devons combiner la créativité humaine avec l’efficacité des robots», a déclaré Raoul Waldburger en guise d’introduction, ajoutant que pour y parvenir, il fallait «des personnes capables de collaborer avec des machines».

Un avenir fait de robots qui nous assistent

«Nous voulons donner aux PME la possibilité de programmer elles-mêmes des robots», a souligné Lucas Renfer. À la fois chercheur et cofondateur d’Auto-Mate Robotics, il entend faire des robots des soutiens flexibles au sein des entreprises. Ceux-ci pourraient, par exemple, s’atteler aux tâches les plus rébarbatives et répétitives. Qui, de nos jours, a encore envie de trier des éléments de construction pendant huit heures durant?

Norman Baier, chercheur à la BFH, abonde dans le même sens. Le tri, l’agencement et l’assemblage sont des tâches courantes dans l’industrie. «Et ce sont exactement les compétences dont fait preuve notre robot», explique-t-il. Cette forme de collaboration permet aux humains de se consacrer davantage aux tâches trop complexes pour les robots. Michael Lehmann et son robot social, destiné à soutenir, un jour, le personnel soignant dans son travail, poursuivent un objectif similaire.

Collaboration sur un pied d’égalité

Les visiteurs et visiteuses les plus jeunes, en particulier, n’ont fait preuve d’aucune réticence à l’égard des robots de l’exposition. Ils et elles se sont intuitivement dirigé‑e‑s vers eux, essayant de les appréhender de manière ludique.

«L’exposition exerce manifestement un grand pouvoir d’attraction et sème la graine de la technique et de la robotique», a déclaré la conseillère municipale Anna Tanner. Elle a insisté sur le rôle de la BFH en tant que fabrique d’idées et incubateur de connaissances: «La BFH est extrêmement importante pour toute la région biennoise».

Jan Zwahlen, directeur des centres commerciaux Coop de la région de Berne, voit la collaboration avec la BFH et le processus menant à «Hello Robot» d’un œil tout aussi positif: «Nous souhaitions un partenariat équilibré et sommes très vite tombés sur la BFH.»