- News
Travail précaire, santé précaire : sortir de l’engrenage des nouvelles insécurités sociales. Appel à contributions pour le 6e congrès national 2026 « Santé et pauvreté »
01.07.2025 Nous vous invitons à proposer vos contributions pour un congrès national sur les nouvelles formes de travail ainsi que sur l’insécurité sociale et leurs conséquences sur la précarité, la pauvreté et la santé. Faisons dialoguer les expériences issues du terrain et la recherche ! Le délai de soumission est fixé au 30 octobre 2025.
L'essentiel en bref
-
Les spécialistes sont invité·es à soumettre des propositions soit pour des ateliers ou pour des posters (stands d’informations) sur la thématique des nouvelles formes de travail, de la précarité, de la pauvreté et de la santé.
-
Les contributions allient connaissances scientifiques et expériences pratiques et se prêtent à l'échange lors du congrès.
-
Nous acceptons volontiers votre proposition de contribution jusqu'au 30 octobre 2025.
- Le 6e congrès « Santé et pauvreté » aura lieu le 18 juin 2026 à la Haute école spécialisée bernoise HESB à Berne sous le titre « Travail précaire, santé précaire : des pistes pour sortir des nouvelles formes d'insécurité sociale ».
Travail précaire, santé précaire : sortir de l’engrenage des nouvelles insécurités sociales
Depuis les années 1970, de nouvelles formes de travail apparaissent, caractérisées principalement par une grande flexibilité, notamment en termes de temps de travail, de lieu de travail ou de modes de collaboration. Même si certains aspects de la flexibilité semblent appréciés par les travailleurs et des travailleuses, elle reste considérée comme le facteur déterminant de la précarisation de l'emploi en Europe. En effet, la flexibilité peut être un levier de détérioration des conditions de travail et d'affaiblissement du droit du travail, en particulier lorsqu'elle permet le développement de formes d'emploi atypiques (par exemple, le travail à temps partiel, à durée déterminée, sur appel, intérimaire, le travail « indépendant économiquement dépendant », ou encore via des plateformes numériques).1
Le terme « nouvelles formes de travail » n'est réellement apparu dans le débat public et scientifique qu'après la pandémie de Covid-19. Il est associé au développement du travail de plateforme2, de la gestion algorithmique3, du télétravail4 et de l'intelligence artificielle5.
Ces nouvelles formes de travail donnent naissance à de nouvelles relations de travail, telles que les « faux indépendant-es », que l’on peut aussi dénommer « travail indépendant économiquement dépendant ».6 Ainsi, ce sont également les relations juridiques et sociales entre l’employeur et l’employé·e qui changent.
Ces transformations soulèvent des questions concernant leurs implications sur le monde du travail, les individus et sur la société plus largement. Elles ont pour point commun de plonger les personnes concernées dans une incertitude économique ; incertitude qui se répercute sur leur protection sociale et syndicale notamment7.
Les répercussions négatives des nouvelles relations de travail sur la santé sont aujourd’hui documentées. Le travail précaire augmente le risque de développer des troubles psychiques (p. ex. stress, épuisement émotionnel, dépression, anxiété, troubles du sommeil, suicide)8 et des problèmes liés à la santé physique (p. ex. maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques, problèmes respiratoires)9.
En Suisse, les données sur les effets du travail précaire sur la santé sont rares. Selon des études statistiques, ce sont surtout les femmes, les jeunes de 15 à 24 ans, les personnes ayant un faible niveau de formation10 et les personnes de nationalité étrangère11 qui sont touchées par des conditions de travail précaires. En outre, les données disponibles montrent une proportion relativement stable de 2,8 % de personnes actives occupées dans des emplois atypiques précaires12. Toutefois, les données disponibles ne permettent pas de tirer des conclusions sur la précarisation réelle du travail en Suisse et la pauvreté qui y est associée13.
Cette conférence nationale a pour objectif de faire dialoguer les expériences et les expertises, celles des personnes concernées, celles des professionnel·les issu·es du terrain, de l'administration et des sciences qui s'intéressent aux liens entre les nouvelles formes et relations de travail, la pauvreté et la santé ; tout ceci afin d'acquérir ensemble des nouvelles connaissances !
[1] (BFS, 2022; Mattmann et al., 2017; Bhattacharya & Ray, 2021; Matilla-Santander et al., 2020; Gutiérrez Barbarrusa, 2016). [2] (Woodcock & Graham, 2020) [3] (Rosenblat, 2018) [4] (Countouris et al., 2023; Senik, 2023) [5] Ponce Del Castillo, 2023) [6] Riesco-Sanz, 2019) [7] (SECO, 2010) [8] SECO, 2017; BFS, 2024; CESE, 2023; Eurofound, 2016; Eurofound, 2019a; Eurofound, 2019b; Llosa et al., 2018; Pulford et al., 2022; Rönnblad et al. 2019; Benach et al. 2014; Dali & Berretima, 2024; Matilla-Santander et al., 2020 [9] (SECO, 2017; Eurofound, 2019b; Pulford et al., 2022; Benach et al. 2014; Matilla-Santander et al., 2020) [10] (Mattmann et al., 2017) [11] (SECO, 2010) [12] (SECO, 2010; Mattmann et al., 2017) [13] (Pelizzari, 2020) (Kuehni, 2022)
Le congrès
Le congrès vise à introduire dans le débat public la question des liens et des interactions entre les nouvelles formes de travail, la pauvreté et la santé. Il entend mettre en évidence les besoins et les nécessités en discutant les idées innovantes afin de dégager des pistes pour sortir des nouvelles formes d'insécurité sociale.
Nous invitons les professionnel·les et les organisations à participer à la journée en apportant une contribution par le biais d'un atelier ou d'un poster (stand d’information).
Contributions aux ateliers
Les spécialistes issu·es de la science, de l'administration et de la pratique ainsi que les personnes concernées sont invité·es à soumettre des ateliers sur les interactions entre les nouvelles formes de travail, la pauvreté et la santé. Nous recherchons des contributions proches de la pratique, qui présentent des connaissances scientifiques, des contextes de politique sanitaire et sociale ou encore des expériences et initiatives concrètes.
L'accent sera mis sur des questions telles que :
- Quel est l'impact des nouvelles formes de travail sur la précarité et la santé en Suisse ?
- Comment peut-on en atténuer les conséquences négatives ?
- Quels sont les projets innovants et les solutions possibles ?
- Comment la science, la politique et la société civile peuvent-elles collaborer efficacement ?
Les ateliers devraient favoriser l'échange entre la recherche, la politique et la pratique en combinant les aspects théoriques et pratiques. Les personnes qui dirigent un atelier sont considérées comme des intervenant·es et participent gratuitement au congrès.
Remarques concernant la soumission des contributions :Un atelier comprend une présentation (15-20 minutes) suivie d'une discussion (environ 30 minutes). La prise en compte de différentes perspectives est expressément souhaitée.
Veuillez envoyer un résumé (max. 1 page) contenant les informations suivantes :
- Titre de la contribution
- Situation initiale / contexte / problématique
- Problématique / objectif
- Méthode / mise en œuvre / mesures
- Résultats (intermédiaires) / impact
- Discussion / conclusions
- Langue (De/Fr)
- Public cible
Les contributions seront évaluées selon les critères suivants:
- Pertinence (actualité, utilité, transférabilité)
- Caractère innovant / originalité
- Traçabilité des théories, méthodes et mesures
- Fiabilité des résultats ou adéquation à la pratique
- Correspondance avec l'orientation thématique du colloque
- Qualité linguistique et formelle
Délai et contact :
- Date limite d’envoi : 30 octobre 2025
- par courriel à Anina Mathivannan
- Vous recevrez une réponse à votre soumission d'ici fin 2025.
Posters ou stands d’information
Pendant la pause de midi prolongée, nous offrons un espace pour des présentations de posters, au cours desquelles des personnes concernées, des organisations de la société civile ainsi que des spécialistes de la pratique et de la recherche présentent leurs projets, initiatives ou études. L'accent sera mis sur les liens entre les nouvelles formes de travail, la précarité et la santé ainsi que sur des solutions concrètes.
Les posters doivent donner un aperçu de la pratique et de la recherche et favoriser l'échange entre les participant·es. Les posters doivent être présentés oralement aux personnes intéressées et nécessitent une présence active (au moins une personne par poster) entre 12h00 et 14h00. Les intervenant·es qui présentent un poster participent gratuitement au congrès (max. 2 personnes par organisation).
Remarques concernant la soumission
Veuillez soumettre votre poster au format PDF et joindre un résumé (1 page maximum) contenant les informations suivantes :
- Titre de la contribution (titre, sous-titre)
- Personnes impliquées / organisation
- Situation initiale / contexte / problématique
- Question / objectif
- Méthode / mise en œuvre / mesures
- Résultats (intermédiaires) / impact
- Langue (Fr/De)
Critères d'évaluation
Les soumissions seront évaluées selon les critères suivants :
- Pertinence (actualité, utilité, transférabilité)
- Caractère innovant / originalité
- Traçabilité des méthodes ou des mesures
- Praticité ou fiabilité des résultats
- Adéquation avec l'orientation thématique
- Qualité linguistique et formelle
Délai et contact:
- Date limite d’envoi : 30 octobre 2025
- par courriel à Anina Mathivannan
- Vous recevrez une réponse à votre soumission d'ici fin 2025.
En savoir plus
Rubrique: Recherche